Pour rester sur le même point qui se transpose sur un autre aspect de son jeu, toujours à cause sa taille et du fait qu’il arrive souvent haut au plaquage, il n’est pas rare de le voir complètement rater son plaquage. Attention d’ailleurs à la propension qu’a Wilson de rater des plaquages en voulant arriver trop fort et trop haut, son match face Notre Dame cette saison est un bon échantillon justement de ce qu’il doit travailler sur sa technique de plaquage.

Wilson à également une grosse tendance à venir contacter les bloqueurs adverses à l’épaule quand il reconnait une situation de course, personnellement je ne suis jamais fan de ça même si je l’ai moi même déjà fais en tant que joueur (et le ferais sûrement encore) car si ça permet effectivement d’impacter avec plus de puissance le bloqueur, on s’expose au risque de se sortir tout seul du jeu en compromettant tout un côté du corps. En effet si le bloqueur réussit à verrouiller son block, le défenseur qui est venu contacter à l’aide de son épaule se retrouve clairement en position de faiblesse, collé au OL avec une impossibilité de se séparer ensuite ce qui peut créer un gros gap à exploiter pour le porteur de balle, gros gap qui peut se transformer en autoroute si le bloqueur est bon et qu’il active ses jambes pour vous emmener sur un autre défenseur dans le trafic. 

Pour rester sur les capacités de Payton à defendre la course, et en particulier quand il se trouve dans la boite, il a vraiment toutes les peines du monde à se défaire d’un block. Quand le bloqueur verrouille son block sur Wilson, c’est généralement la fin pour lui et il sorti du jeu. Payton manque de puissance, de force dans le haut du corps, et surtout d’envergure pour développer un punch assez puissant et assez long pour maintenir les bloqueurs à distance. Il s’en remet donc au fait de rester mobile et d’esquiver les bloqueurs, malheureusement ce n’est pas viable au niveau NFL, d’où l’importance de rester bas au moment du contact pour être plus puissant et mieux encaisser les premiers impacts 

Enfin, les deux points qui risquent d’impacter le plus la valeur de Payton à l’approche de la draft, et c’est malheureux quand on voit qu’ils n’ont rien à voir avec sa valeur en tant que joueur, c’est bien son âge et son historique de blessures.
En effet, on le rappelle chaque année mais il ne faut pas oublier que la NFL reste un business et que beaucoup de franchises sont gérées comme des entreprises plus que comme des équipes sportives. Dans cette optique un joueur comme Wilson comporte des risques. Le premier c’est donc son âge, Payton aura 24ans lors de sa saison rookie et pour un joueur qui a encore du travail à fournir avant de pouvoir prétendre à une place de titulaire sans même parler du temps qu’il faut pour beaucoup de joueurs évoluant à ce poste pour intégrer les systèmes défensifs de NFL et la vitesse folle d’exécution des jeux être âgé de 24ans c’est clairement un points faibles pour beaucoup de GM, Scouts et coachs en particulier dans une ligue qui mise beaucoup plus sur le potentiel que sur le niveau actuel. Clairement son âge risque de lui faire perdre de la valeur aux yeux de certains Front Office.

Et que dire de son historique de blessures qui va demander un vrai saut de la foi même au plus amoureux des GM, Payton a déjà subit pas moins de 10 interventions chirurgicales au cours de sa carrière universitaire. Pas une, deux, ni même trois mais DIX !!! en 5 saisons universitaires ! C’est énorme ! Au cours de sa carrière, ses deux genoux, son coude et son épaule ont été touchés et quand on connait le taux de blessure en NFL, on est clairement en droit d’être refroidi. Si j’ai trouvé Payton vraiment solide en conférence de presse à propos de ce point, cela reste de la comm’ avant toute autre chose et je trouverais ça normal bien qu’un peu injuste de le voir chuter à cause de ça.