Blake Freeland, OT, BYU (Junior)
Rayane M
À l’approche de la Draft NFL 2023, The Trick Play vous propose de vous plonger au mieux dans cet évènement si particulier. Découvrez les futures stars (ou désillusions) de la NFL grâce à nos « scouting reports », les présentations détaillées des meilleurs joueurs universitaires. Place aujourd’hui à l’un des cinq êtres humains les plus imposants de cette cuvée 2023, culminant à 2.03 mètres, voici le Tackle Gauche des BYU Cougars : Blake Freeland.
Strengths :
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- Placement des mains
- Belle force et « punch«
- Bonne mobilité sur passe ET course
- Sait jouer bas malgré sa grande taille
- Très bon gabarit
Weaknesses :
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- Holdings
- Tendance à bloquer avec un seul bras
- Attention à son intérieur sur protection de passe
- Sometimes plays off-balance
- Angles sur les blocs du jeu de course
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Blake Freeland est un prospect séduisant sur le papier pour qui recherche un Left Tackle sur lequel miser pour le futur.
Pour commencer, Blake a un physique qui fait rêver : 6’8’’/305lbs (2.03m pour 138kg). C’est un physique qui, à lui seul, va attirer le regard de quelques scouts mais ce n’est pas juste un physique. Possédant une belle force et un gros « punch », ce qui est impressionnant est qu’il est propre techniquement parlant. Il joue bas malgré sa grande taille, possède un bon footwork (que ce soit sur situation de passe ou de course), place vraiment bien ses mains la plupart du temps et ne fait que peu d’erreurs techniques (bon 1er pas, bonne première main qui se place, tête placée du bon côté, etc…). Une chose que j’aime particulièrement chez lui est sa capacité à finir son block sur jeu de course. Il ne se contente pas seulement d’aller contacter son vis-à-vis, il fait vraiment l’effort de passer ses hanches, sécuriser le block et enfin placer son corps en opposition pour créer une route pour son RB.
Ajoutons à cela sa mobilité qui est très correcte, voire même bonne pour son gabarit : il est explosif sur son premier pas, assez agile sur son « kick and slide » (pas de recul sur protection de passe utilisé par les OL en général et plus particulièrement par les Tackles), utile sur screen et capable d’être un danger pour le second rideau. Grâce à sa force, sa mobilité et sa technique, Blake Freeland est capable de créer du déplacement sur la ligne en situation de course, que ce soit sur du Power Run ou sur du Zone Run, ce qui est un très bon point.
Maintenant si Blake est très intéressant, il reste perfectible sur certains points et notamment sur le fait de parfois faire des holdings monstrueux. Quand il se retrouve battu, il n’est pas rare de le voir faire un gros holding… en plus de cela vraiment visible. Attention donc aux flags pour ses débuts chez les pros. De plus, quand il domine son match-up, il a une vraie mauvaise tendance à bloquer avec un seul bras en situation de passe, ce que je déteste voir chez un OL. Non seulement il n’est pas possible de sécuriser le block à une main, mais c’est aussi se retrouver dans une situation où il suffit d’une simple technique de cassage de main à son vis-à-vis pour se séparer et aller au jeu. Une mauvaise habitude à perdre au plus vite.
Blake souffre aussi du défaut qu’ont tous les Tackles de très grande taille en situation de pass pro : il se retrouve parfois en difficulté sur sa protection intérieure, que ce soit face à des Edge rushers qui l’attaquent en « Power to Speed » ou « Speed to Power » (différence dans la façon d’attaquer d’un défenseur, entre le premier et le second mouvement). Il peut en effet avoir du mal avec la transition en NFL où il affrontera la crème de la crème du niveau technique et athlétique, et tout ça risque d’être un peu compliqué pour lui au début.
Problème moins récurrent mais présent tout de même, Freeland joue parfois des jeux en n’étant pas sous contrôle, en particulier lorsqu’il monte au deuxième rideau où il a tendance à baisser la tête au moment du bloc par exemple. Et comme pour n’importe quel joueur, qui dit déséquilibre dit plus grande chance d’être battu. Il devra s’améliorer sur ce point.
Il devra aussi progresser sur ses blocks de course, en particulier sur situation de « Zone Run », sur lesquels, à cause de sa grande taille, il se retrouve parfois en difficulté quand il doit bloquer le défenseur à son intérieur. Blake a du mal à remplacer son Guard sur jeu de course, il n’arrive pas à se placer de manière à mettre le DL à son extérieur (« reach block » ou combo sur jeu de zone). S’il fait un trop grand pas, il marche sur son Guard et le gène. Face à un défenseur qui pénètre fort, il se fait souvent avoir à son intérieur et, forcement, ne peut pas effectuer un bon block pour son RB.
Quand on observe le niveau auquel Blake Freeland évolue, son gabarit, son athlétisme, sa technique et son âge, il est vraiment difficile de ne pas apprécier son profil et les espoirs de développement qui viennent avec. Pour toutes ces raisons, je n’ai pas peur de voir Freeland comme un potentiel choix du 1er tour. En effet, il a un plancher élevé et un plafond qui l’est potentiellement aussi. Il répond donc à toutes les exigences d’un First Round Pick chez moi. Attention tout de même à la transition qui ne se fera sans doute pas sans mal.