Drew Sanders, LB, Arkansas (Junior)

À l’approche de la Draft NFL 2023, The Trick Play vous propose de vous plonger au mieux dans cet évènement si particulier. Découvrez les futures stars (ou désillusions) de la NFL grâce à nos « scouting reports », les présentations détaillées des meilleurs joueurs universitaires. Direction Fayetteville dans l’Arkansas pour y analyser Drew Sanders, l’ancien joueur d’Alabama.

Points forts :

    • Good power
    • Profil hybride séduisant
    • Dangereux en blitz
    • Good play recognition
    • Bonnes prises de zone, même si progression à réaliser
    • explosiveness

    Weaknesses :

      • Ne tends pas assez ses bras et a du mal à casser les blocks quand il joue ILB
      • Compte trop sur sa puissance
      • Plays too high
      • Pas le meilleur athlète, manque parfois de vitesse
      • Plaquage dans l’espace à retravailler
      • Poursuites, il ne les fait pas assez et pas à 100%

      TTProfil

      Prospect qui voit son nom gagner en hype ces derniers temps grâce à sa productivité en SEC, Drew Sanders a tout d’un projet alléchant. Ancienne recrue d’Alabama, il a décidé l’été dernier de rejoindre Arkansas via le portail des transfert… et grand bien lui en a fait ! II a sorti une fiche de statistiques monstrueuse avec les Razorbacks. Mais au-delà des nombres, c’est la façon dont il a été utilisé qui est très intéressante pour le futur.

      Du haut de ses 21ans, il a des qualités. Afin de les maximiser, le coaching staff des Razorbacks lui a donné un rôle hybride dans lequel il s’est révélé. Placé en tant que 2ème LB de défense Nickel aux cotés de Bumper Pool, il pouvait aussi bien être dans la box en 2ème ILB ou être parfois aligné en tant qu’EDGE selon le front proposé. De plus, son gros gabarit lui permettait de descendre sur la ligne face aux Gaps A sur certains fronts. Une vraie qualité quant on voit la propension qu’ont les équipes à jouer ce genre de schémas aujourd’hui. 

      Alors qu’il a joué un rôle hybride où il a pris la majorité de ses snaps à l’intérieur de la box, ce n’est pas pour rien si sur ses 100 plaquages il n’en a que 40 solo. Il devra absolument travailler cette capacité à plaquer dans l’espace. Déjà qu’il n’est pas le LB le plus athlétique de la cuvée, il ne peut pas se permettre de manquer tant de fois le porteur qui est pourtant largement à sa portée. En NFL, les porteurs sont à la fois plus rapides, physiques et expérimentés. 

      Drew devra travailler sa technique, ou plutôt sa faculté à travailler technique plus qu’en puissance. Il dispose d’une puissance et d’une force tout à fait correctes pour le poste mais c’est dommage de ne se cantonner qu’à cela, en particulier sur pass rush. C’est d’autant plus frustrant qu’il montre parfois une très jolie utilisation de son swim move et que, bien qu’il le fasse systématiquement trop tard, il a un joli spin. Bref, il gagnerait à être plus productif sur pass rush et moins prévisible sur le reste de son jeu. 

      Un axe de progression est aussi visible sur ses couvertures, en prises de zone ou en man. Sanders fait du bon boulot (même si son manque de vitesse est un peu gênant mais mis à coté d’un LB plus athlétique, cela ne devrait pas poser de soucis) mais il y a de vrais axes de progression dans sa façon de se mouvoir, de ne pas laisser trop d’espace dans sa zone à un WR esseulé et à ne pas donner trop de clés de lecture aux QB sur quand et comment tu accompagnes un joueur quand il passe dans sa zone. Sanders peut progresser sur ces points alors qu’il est déjà bon en couverture. Il ne faudra pas l’aligner en man sur des slots puisqu’il n’a pas la vitesse pour les suivre sur tracés intermédiaires et longs.

      Le gros point noir du jeu de Drew Sanders : le run support sous toutes ses formes. Si Drew semble bien lire le jeu, il n’est pas au niveau où je l’attends. Avec son gabarit et ses limites athlétiques, il se doit d’être une bête dans ce domaine. Pour commencer, il est incapable de se sortir d’un bloc, c’est terrifiant. En outre, il reste trop souvent sur place à faire sa lecture et ne descend pas sur la LoS afin de stopper la progression du OL, ce qui crée des portes pour le running back. Il arrive également souvent trop haut. Il ne galère pas seulement dans les blocs des OL, je l’ai aussi vu en délicatesse face à des TE et WR plus petits et moins lourds mais plus volontaires.

      Et le volontariat, parlons-en. POURSUITE !!!!! Elles sont inexistantes ! Enfin « inexistantes », je suis dur. Il en fait mais à 30%. Il a des coéquipiers après tout, pourquoi se tuer à courir 15 yards pour aller chercher un porteur de balle ? Il est trop souvent spectateur. Il fait le plaquage mais il aurait pu le faire 3 yards avant ou empêcher le TD après un jeu de 30 yards… S’il avait directement fait sa poursuite à fond plutôt que d’attendre de voir son dernier coéquipier tomber avant d’accélérer, au lieu de stopper le porteur dans les 5 yards, il aurait arrêter le jeu plus tôt et fait gagner de précieux yards. On aurait pu croire à un manque de cardio mais quand tu le vois le jeu suivant partir à fond à la chasse du QB, on écarte vite cette hypothèse. C’est frustrant.

      Drew Sanders est un projet très intéressant. À 21ans, il a déjà le profil d’un joueur hybride capable d’impacter le jeu de différentes manières. Avec ce gabarit, il est déjà prêt pour la NFL. En revanche, il devra travailler très dur pour se révéler. Je ne doute pas qu’avec les promesses d’éclosions des équipes aillent le chercher au 2ème tour mais, en ce qui me concerne, ce qu’il montre est encore trop juste pour titiller ce range. Bref, un talent du 3ème tour.

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