Augustin : Les notes des coachs de 1ère année

Marcus Freeman (Notre Dame) : B

Malgré un début de mandat catastrophique avec les défaites face à Marshall et Stanford (et la blessure de son QB1), Notre Dame a su relever la tête en trouvant au fil des semaines la bonne formule, de façon à battre #16 BYU, #16 North Carolina, #4 Clemson et #19 South Carolina. Fort de cette dynamique, Notre Dame a signé sa meilleure classe de recrutement de la dernière décennie, en partie la raison pour laquelle il a été nommé, et attiré Sam Hartman pour la saison suivante. Autant de succès qui font (mieux) passer la pilule des défaites face au Thundering Herd et au Cardinal.

Billy Napier (Florida) : C

Porté par le recrutement et l’engouement suscité, Billy Napier a néanmoins connu une 1ère année compliquée à Gainesville. La victoire face à #7 Utah en Week 1 présageait une grande saison. Il n’en fut rien. Les Gators ont perdu contre chacun de leurs rivaux : Kentucky, Tennessee, Georgia, LSU et Florida State. La défaite à Vanderbilt fut seulement la seconde depuis 1988 et celle en bowl face à Oregon State frôla l’humiliation puisque Florida dut inscrire un field goal pour maintenir une série de 436 matchs avec au moins 1 point marqué.

Jeff Tedford (Fresno State) : A

Lui qui était le coach des Bulldogs entre 2017 et 2019 avant que Kalen DeBoer le remplace a effectué un retour fracassant. Pourtant les choses étaient mal embarquées. Fresno State a commencé la saison en 1-4 avant de remporter les 9 rencontres restantes, dont la finale de Mountain West contre Boise State et le Jimmy Kimmel LA Bowl face à Washington State.

Brian Kelly (LSU) : A

Le simple fait d’avoir remporté la SEC West, division dominée sans partage par Alabama depuis une décennie, suffit à donner cette note à Brian Kelly. La fin de saison en boulet de canon de Florida State remet en perspectives la défaite des Tigers. Seule ombre au tableau ? Le dernier match de saison régulière face à Texas A&M. Dans tous les cas, BK s’est rapidement adapté à la SEC. Point sur lequel beaucoup d’observateurs hésitaient.

Brent Venables (Oklahoma) : D-

Le poste occupé par l’ancien coordinateur défensif de Clemson oblige à la sévérité. 1ère fois depuis 1998 que les Sooners finissent avec un bilan négatif (6-7). Il sera difficile d’effacer quelques défaites déshonorantes comme le shutout au Red River Showdown (49-0), la pire défaite de leur histoire face à Texas, ou la déculottée face à TCU (55-24), dont l’écart aurait pu (dû ?) être plus important. Pourquoi pas de F ? La classe de recrutement, les transferts et la perf’ face à Florida State en bowl sont prometteurs.

Joey McGuire (Texas Tech) : A

Pour la 1ère fois dans leur histoire, les Red Raiders ont battu Texas et Oklahoma dans la même saison. Ils se sont même offerts le scalp d’Ole Miss au Texas Bowl. Outre les résultats sportifs, un vent de fraicheur se dégage de Lubbock. Un plan de rénovation d’une valeur de 200 millions de dollars a été annoncé et le coaching staff semble plus actif que jamais sur le terrain du recrutement, dans un état où McGuire est ultra populaire après 20 années passées dans le célèbre lycée Cedar Hill.

Jon Sumrall (Troy) : A+

Arrivé sur la pointe des pieds en provenance de Kentucky, Sumrall a offert à Troy le 1er titre de Sun-Belt de son histoire. Pourtant, ce n’était pas gagné. Les Trojans n’avaient pas connu une saison positive depuis 2018. J’irais même jusqu’à dire qu’elle fut la meilleure saison de leur histoire : 12 victoires (pour 2 défaites) dont la finale de conf’ face à Coastal Carolina et le Cure Bowl face à UTSA ainsi qu’une 19ème place dans l’AP Poll de fin de saison.

Dan Lanning (Oregon) : B+

Sentiments mitigés, entre promesses et gâchis. En 8-1 à mi-novembre, Oregon avait son destin en mains pour aller en finale de PAC-12 et au Rose Bowl. C’était sans compter sur la « Civil War » face à Oregon State où les Ducks menaient de 21 points dans le 3ème quart-temps avant de s’effondrer, les privant ainsi des deux matchs suscités. Un vrai sabordage. Il n’en demeure pas point que cette saison a montré le potentiel de Dan Lanning et augure, donc, un futur radieux.

Kalen DeBoer (Washington) : A+

On croyait Washington mettre des années à récupérer de la saison 2021 et de ses polémiques, il en aura fallu que d’une avec Kalen DeBoer ! L’ancien coach de Fresno State a fait passer l’hideuse attaque des Huskies de 2021 à la seconde meilleure attaque du pays en 2022 (515 yards). Sous ses ordres, Michael Penix Jr, dont la dernière saison à Indiana laissait penser plus à une fin de carrière qu’autre chose, a brillé. Si brillé qu’il a fini 8ème du Heisman.

Mario Cristobal (Miami) : F

Les mots manquent pour définir un tel marasme. Si l’on sait que la nomination de Mario Cristobal avait pour dessein de reconstruire le programme sur le temps long, un bilan de 5-7 et une non-qualification à un bowl pour la 1ère fois depuis 2007 est inexcusable. Au-delà de ce bilan, c’est le contenu qui a été particulièrement désolant, surtout au regard de son coaching staff et des joueurs qu’il avait à disposition. La défaite face à Middle Tennessee de 14 points alors que les Hurricanes étaient favoris de 26 unités restera un moment humiliant de l’histoire des Canes.

Jim Mora (UConn) : A+

UConn a terminé la saison 2022 avec… 6 victoires. Une prouesse pour les Huskies qui n’avaient remporté qu’un seul match en 2021. Faut dire que les saisons précédentes n’étaient pas meilleures. Il faut remonter à 2015 pour voir UConn bowl eligible. Il faut ajouter que Mora a perdu sur blessure son QB titulaire lors de la 1ère rencontre face à Utah State. Ça ne l’a pas empêché de battre Boston College, Liberty et Fresno State !

Tony Eliott (Virginia) : D

Cas particulier où les Cavaliers n’ont pas pu terminer leur saison (l’équipe a été touché par une fusillade). Avant cette tragédie, quelle déception… On savait que les nombreux départs sur le portail des transferts ainsi que celui de Robert Anae (OC) allaient faire mal. Mais de là à tomber aussi bas, pas du tout. Offensivement, et malgré la présence de Brennan Armstrong et Tony Eliott (dont ses attaques ont remporté 2 titres nationaux à Clemson), ça a été catastrophique. Virginia avait la 126ème attaque du pays !

Sonny Dykes (TCU) : A+

Arrivé en provenance de SMU pour remplacer le meilleur coach de l’histoire des Horned Frogs (Gary Patterson), Dykes est parvenu à atteindre la finale nationale de College Football. Une phrase se suffisant à elle-même pour justifier la note. Plus sérieusement, la saison a été parfaite. Entre les 5 victoires face à des équipes classées en BIG 12, la qualification en Play-Offs, la victoire au Fiesta Bowl face à Michigan dans un classique des Play-Offs et l’émergence de Max Duggan comme un finaliste du Heisman Trophy, TCU a déjoué tous les pronostics, de manière à devenir l’une des plus grosses surprises de l’histoire du College Football. Seul hic, s’il fallait en trouver un : la défaite en finale de BIG 12. On les excuse bien volontiers.

Jay Norvell (Colorado State) : D-

Les Rams ne pouvaient espérer mieux qu’un bilan de 3-9 en inscrivant 13 points en moyenne par match. Ce n’était pas faute d’avoir cru en les capacités offensives de Norvell tant l’attaque de Nevada, avec Carson Strong et Romeo Doubs, était performante en 2021. Jay Norvell a performé là où il n’était pas attendu : en défense. Un bon point sur lequel construire pour la saison 2023. Il faudra gagner rapidement. Colorado State met beaucoup de moyens dans son programme de football, contrairement à Nevada.

Lincoln Riley (USC) : A

Ne prenons pas pour acquis la saison 2022 des Trojans, surtout dans cette PAC-12 homogène. Certes, les deux dernières défaites face à Utah et Tulane viennent noircir le bilan mais ne doivent pas occulter le chantier réalisé. Passer d’un bilan de 4-8 à 11-3 est une réussite, quand bien même la transition a été aidé par de nombreux transferts. D’ailleurs, il fit de Caleb Williams le vainqueur du Heisman Trophy.

Mike Elko (Duke) : A+

Victime de la comparaison avec son programme de basket et son appartenance à une ACC assez anonyme, le cas Duke a été peu abordé. Pourtant, l’arrivée de Mike Elko en provenance de Texas A&M a fait passer les Blue Devils du tout au tout, d’une saison 2021 en 3-9 menant à la démission de David Cutcliffe (coach en poste depuis 2008) à une saison 2022 en 9-4 avec une victoire au Military Bowl face à UCF. Ces 4 défaites ont toutes été de moins de 8 points. C’est fort !

Brent Pry (Virginia Tech) : D

3 petites victoires pour l’ancien coordinateur défensif de Penn State (Boston College, Wofford (FCS) et Liberty sans Hugh Freeze) qui, contrairement à d’autres coachs, a repris un programme en plus mauvais état. Ce qui nous oblige à une certaine indulgence même s’il est difficile de trouver un seul point positif ou encourageant à court terme. La reconstruction des Hokies sera l’affaire d’années.

Jerry Kill (New Mexico State) : A+

Même discours que pour Jim Mora (UConn). Kill est allé à un bowl dans un programme où il est difficile de gagner. Avec 7 victoires en 2022, les Aggies ont remporté autant de rencontres que lors des trois saisons précédentes. Ils se sont même offerts le luxe de battre Liberty (49-14) et de remporter le Quick Lane Bowl face à Bowling Green. Bref, Kill a « dead » ça.

Jake Dickert (Washington State) : B

Année réussie pour Wazzu (7-6) après une intersaison houleuse (le licenciement de Nick Rolovich qui refusait de se faire vacciner contre le Covid-19). Les Cougars ont remporté les matchs qu’ils devaient gagner, avec en prime une belle victoire en déplacement à Wisconsin. On regrettera tout de même la défaite crève-coeur face à Oregon (44-41) qui aurait augmenté la note. 

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